Laiterie Fromagerie Juillon, Chepniers (17)
LAITERIE FROMAGERIE JUILLON AMÉDÉE, BOISDON-JUILLON, CHEPNIERS (17)
Les bâtiments de la laiterie Juillon comprenaient un ancien logement patronal en moellon enduit, à un étage carré et toit en tuile creuse, qui sera reconstruit quelques années plus tard, un bureau et des logements ouvriers construits en 1930 en moellon enduit,à un étage avec décor de vase et fleurs sur la façade en bas-relief, rez-de-chaussée et toit en tuile mécanique. Un atelier de fabrication, un atelier d'entretien et un hangar industriel en parpaing de béton et toit en tuile mécanique. Porcheries en parpaing de béton et toit partiellement en tuile creuse et en ciment amiante. Atelier des années 1950 en parpaing de béton et toit en ciment amiante.
Amédée Juillon était cultivateur. Comme de nombreux paysans il va créer sur son exploitation agricole une laiterie beurrerie pour subvenir aux besoins des siens et revendre les excédents dans les épiceries des environs. Le succès aidant, la petite laiterie s'agrandit et devient industrielle, employant dans les années 1950 jusqu’ à 28 ouvriers et ramasseurs de lait. M. Juillon est récompensé d’une médaille de vermeil en 1911 au comice agricole de Jonzac. Une première porcherie est construite suivie par une deuxième, puis une troisième. André Juillon va succèder à son père et associer son beau-père Boisdon à l’affaire. En février 1933, le ramasseur de lait Paul Déast âgé de 55 ans en tournée de lait pour le compte de la laiterie Boisdon et Juillon à Fontbouillant-de-Chepnier, est frappé d’une congestion causée par le froid. Après avoir reçu les soins du Dr Testraud, il a été transporté à son domicile où il est décédé.
À la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, en 1945, c'est son fils, Georges Juillon, qui prend la relève. Il se tourne vers la production de yaourts, de fromage blanc et de lait pasteurisé. Il aménage un atelier d'embouteillage du lait ainsi qu'une chaufferie dans un ancien bâtiment agricole et fait construire un atelier de fabrication de yaourts. Le matériel est entraîné par une chaudière et une machine à vapeur. Les produits sont vendus dans les grandes surfaces des alentours de Bordeaux, Périgueux et Cognac. La laiterie est rachetée par la laiterie coopérative de Baignes vers 1958, et l'activité cesse l'année suivante. Les bâtiments sont actuellement occupés par une ferme, et l'atelier de fabrication de la caséine a été démoli.
Serge Schéhadé [Camembert-Museum, le 07 septembre 2021]
Date de dernière mise à jour : 07/09/2021