Laiterie de Canaples (80)
LAITERIE DE CANAPLES (SOMME 80)
Une première laiterie, appelée Picardia, est fondée en 1897 à Beauquesne par les producteurs de lait de Beauquesne et de Canaples, bientôt sévèrement concurrencée par une autre laiterie industrielle fondée à Rainneval par la société Maggi, qui entraîne la cessation d'activité de la laiterie Picardia. Les mêmes producteurs fondent, en 1907, une nouvelle laiterie à Canaples. Les bâtiments, mentionnés sur la matrice cadastrale en 1913, comprennent la laiterie proprement dite, un laboratoire, un bâtiment abritant les bureaux et un logement, une écurie et une sellerie. Ils appartiennent à Paul Guilbert-Dubas, domicilié à Paris. Le recensement de 1911 signale la présence de trois laitiers et trois garçons laitiers du village travaillant pour la société Maggi, qui a déjà des intérêts à Canaples avant la Première Guerre mondiale.
La laiterie est acquise en 1924 par la Société laitière Maggi (SLM). Assurée dans un premier temps, dans les fermes, par des charriots à cheval, la collecte du lait par bidons est motorisée à partir de 1938. Une voie ferrée de desserte, reliée au réseau ferroviaire, permettait également d'expédier le lait par wagon-citerne. La laiterie appartient ensuite à la Société anonyme des fermiers réunis (SAFR). Les adhérents de la coopérative de Beauquesne-Canaples décident, en 1968, d'adhérer à la coopérative de collecte laitière Clara, dont le siège est à Amiens. La coopérative, qui employait une trentaine d'ouvriers, décide peu après la fermeture de la laiterie de Canaples, devenue vétuste.
LES BÂTIMENTS : L'ancienne laiterie est située entre la rue de la Vicogne et la voie ferrée, avec laquelle communiquait le deuxième étage du bâtiment industriel. Deux pavillons en brique en rez-de-chaussée, avec pignon sur rue, flanquent le portail. Celui de gauche (anciens bureaux) abrite un logement, et celui de droite (ancienne écurie) sert de garage et resserre. La nouvelle affectation a entraîné la modification des baies de ces deux bâtiments, couverts d'ardoise synthétique. En fond de cour, l'ancien bâtiment industriel est construit en brique et parpaing de béton. Il n'en subsiste que le vaisseau inférieur, aujourd'hui évidé et ouvert, ainsi que la cheminée d'usine.
Les cartes postales du début du 20e siècle donnent une représentation assez précise des différentes parties du site. L'ensemble sert désormais d'habitation particulière. Le bâtiment administratif est devenu logement et l'ancienne écurie sert de resserre et de garage. L'ancien bâtiment industriel proprement dit, dont les niveaux supérieurs ont été détruits, est désaffecté.
Date de dernière mise à jour : 17/05/2021