Fabricants du Pays d'Auge II
Gouyer Pierre Désiré fils (Chaumont, Orne)
Pierre Désiré Gouyer, né en en 1851, fils de Pierre Désiré et de Marie Allais se marie en 1873 avec Mathilde Blondel. Lors de son mariage, Pierre Désiré est déclaré cloutier. Le couple a Marie Louise en 1877. Difficile de dire en quelle année Pierre-Désiré se met à fabriquer des camemberts. Apprend t-il le métier chez Quiquemelle, fromager à Chaumont ? On peut cependant noter qu'il obtient une médaille d'argent au concours général de Paris en 1898. La fabrication a dû cesser vers les années 1905.
Fromagerie Arsène BOUTIGNY (Les Champeaux, Orne)
Pierre Arsène Boutigny, né en 1842 à Vimoutiers, fait construire sa fromagerie en 1894, comme l'atteste une inscription sur une des pierres du hâloir, au hameau de Verneuillet. Il fabrique des camemberts avec l'aide de son épouse, née Augustine Delalande. Le couple a Louise en 1877, Louis en 1880 puis Abel en 1883 et Estelle en 1889. l est bien précisé, sur l'étiquette, les Champeaux près Camembert (Orne). Arsène produit, également, sur sa ferme d'une quarantaine d'hectares, du cidre et de l'eau de vie de pomme, appelé calvados. En 1911, outre ses trois enfants, il y avait, également deux employés. Toutes productions doivent cesser à l'aube de la grande guerre.
Michel Lebec le 19 mai 2015 (Camembert-Museum, le28/07/2015)
FROMAGERIE QUIQUEMELLE LOUIS JACQUES ALPHONSE. [CHAUMONT, ORNE 61]
Louis Jacques Alphonse Quiquemelle, né à Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois (Orne) le 14 septembre 1812 et décédé le 28 avril 1898 à Chaumont (Orne). Il fut longtemps maire de cette commune. Il eu un fils, Ernest-Edmond en 1838 qui se maria en 1866 avec Victorine Blot. De cette union naquirent, en 1867, Désirée et Léontine en 1872. Léontine pris pour époux Jean Garnier.
Lors de son inhumation, deux discours furent prononcés sur sa tombe, le premier par M. Gouyer, Maire et le second par M. Anger, de Gacé, ami de la famille. En voici un court extrait:
"De concert avec son frère Alfred, il fonda, en 1838, la Poterie de Chaumont, la seule qui existe encore dans le pays et dont les produits sont livrés aux négociants de la contrée dans un rayon de 50 kilomètres.
Le défrichement de ses bois, bruyères et de terrains incultes, transformés par ses soins, en belles prairies déterminèrent Alphonse Quiquemelle à fonder en 1856 une fromagerie de camemberts.
Grâce à sa louyauté commerciale et à la qualité de ses produits, sa nouvelle entreprise eut un plein succés. C'est ainsi que la marque ''Quiquemelle de Chaumont'' est justement appréciée et expédiée en grandes quantités à Paris, dans 55 départements français, en Algérie et jusqu'en Tunisie.
Il laisse à son fils, à sa bru et à ses petits enfants une belle tradition de famille et une ligne dont ils ne se départiront pas"
Cette fromagerie, crée en 1856, la situe donc, certainement, parmi les plus anciennes du Pays d'Auge !
Il n'est pas impossible que François Costard ait appris la fabrication de camembert chez Louis Quiquemelle, mais ?
Son petit-fils, Léon Garnier, reprendra l'affaire pendant quelques dizaines d'années.
Sur l'étiquette ci-contre on peut lire: ''Gendre et seul successeur de A. Quiquemelle'', pourquoi cette mention ?
y avait-il une certaine animosité envers M. Gouyer ?
Article réalisé avec le concours de Mme Georges Serey, arrière petite fille de Louis Quiquemelle.
MICHEL LEBEC [le 20 novembre 2014] & [Camembert-Museum, le 19 juillet 2015]
Fromagerie LEPETOUKHA [Saint-Pierre-des-Ifs, Calvados]
Venant d'Ukraine, M. Lepetoukha arrive en France dans les années 1925. Quelques annèes plus tard il se marie avec une Française puis en 1937 prend une ferme en normandie, à Saint-Pierre-des-Ifs. Aprés la guerre, Mme Lepetoukha apprend la fabrication du Pont-l'évêque chez Madame Vasse, fromagère, habitant cette même commune.
Quelques temps plus tard, elle fabriquera à son compte ce qui lui vaudra trois médailles d'argent au Concours Général Agricole de Paris en 1953/54/55. Preuve d'une qualité constante ! Les pont-l'évêque fermiers sont fabriqués à partir du lait de la trentaine de vaches qui sont sur la ferme. La production est vendue sur Lisieux et chez Androuet, à Paris, que Mr. Lepetoukha connait trés bien. La fabrication arrête au début des années 1960. Autre anecdocte, Mme Legendre, fromagère à Saint-Michel-de-Livet, s'approvisionne en laîche, sur la ferme Lepetoukha, pour entourer ses livarots.
Article réalisé avec le concours de la fille de M. Lepetoukha
Date de dernière mise à jour : 04/05/2020