La Famille OUIN

Ouin-j06nv (Tortisambert) Ouin-j01nv (Tortisambert) Ouin-25nv (Tortisambert)

Les Fromageries OUIN de Tortisambert (Calvados).

Amynthe OUIN, né en 1819, a deux fils : Oscar, né en 1853 et Athos en 1857. Amynthe, déclaré '' cultivateur'' sur les actes administratifs de la commune de Tortisambert (14) , fut-il marchand de fromages ? En revanche, ses deux fils ont épousé, à coup sûr, des demoiselles dont les parents étaient fromagers. Oscar Ouin exploite une briqueterie à Montpinçon, prés de Livarot. Il a trois enfants: Louis, André et Joseph. Vers 1880, Athos épouse Léonie Legrain, fille d' Henri Legrain, fromager de Tortisambert. Le couple, producteur de Livarots, aura cinq enfants: Henri, mort pour la France à Douaumont dans la Meuse en 1916 ; Gabrielle ; Madeleine ; Joseph repreneur de l'affaire familiale et René.

Lafamilleouin

Joseph Ouin épouse Mademoiselle Pringault et ils continuent donc la fabrication de Livarot. Ils ont cinq garçons dont Jacques, Marcel, Jean-Louis et Roger qui prendra la succession de son père jusqu'en 1965.

Jean-Louis s'installe, avec son épouse, qui n'est autre que la fille d''Etienne Robillard de Grandmesnil, sur une ferme construite au 18ème siècle, à Saint-Martin-de-Fresnay (14). Ils fabriqueront à partir de 1958, du Pont-l'Evêque et des Pavés d'Auge exclusivement avec le lait de leur ferme, et ce jusqu'à la fin des années 1970...

René Ouin reprend la ferme du Hoguenet, à Lessard-le-Chêne, appartenant à Madame veuve André Foyer. Il épouse Mademoiselle Madeleine Jéhenne, qui est la fille du couple Jéhenne, producteurs de pont-l'évêque à Cricqueville puis à Heuland prés de Dozulé (14) René et Madeleine auront trois enfants: Henri, Thérèse et Michel. La fabrication devient mixte.

Sur cette photo familiale ci-contre à droite, on reconnait au premier rang de gauche à droite : Joseph Ouin, Léonie portant René, Gabrielle et deux garçons. Au second rang on reconnait : Athos, Henri, Oscar et Madeleine.

Ouin 50 Ouin 55 Pont-Eveque (Ouin-100nv) Ouin 60

Michel Ouin et son épouse dont les parents, cultivateurs au Mesnil-Eudes puis à Préteville faisaient du ''blanc'' qu'ils vendaient à Yves Meslon de Montviette, reprennent le Hoguenet en 1963 en ne fabriquant plus que des Pont-l'évêque. La fromagerie ferme ses portes en 1971.

Thérèse Ouin épouse Michel Fernagut, fils de Robert Fernagut, fabricant de pont-l'évêque aux Authieux-Papion, commune voisine de Vieux-Pont-en-Auge, lieu où ils s'installent. Ils fabriqueront du Pont-l'évêque de 1960 jusqu'à leur retraite en 1981. Leur clientèle est alors vendue à Michel Touzé.

Henri Ouin fabriquera des Yaourts à Vieux-Pont, de 1965 à 1975.

La saga des ''OUIN'' fromagers, commencée à Tortisambert en 1880 (et peut-être même avant),  s'achève donc au terme d'un siècle de fabrications de livarot, de camembert et de pont-l'évêque. De nos jours encore, certains descendants de la famille travaillent au sein de l'industrie fromagère.

Ouin Seigneuret (Fromagerie)

Louis OUIN se marie, le 14 mai 1906, avec Camille Seigneuret dont les parents sont fromagers à Le Mesnil-Bacley (14). Les parents de Camille, à l'occasion de ce mariage, achètent la ferme manoir appartenant à la famille Cucu - Mullois (voir ci-dessus). Le jeune couple s'installe sur la ferme de Mesnil-Bacley tout en se réservant deux pièces dans le manoir d'Heurtevent où un métayer est installé. Les camemberts sont, en grande partie, fabriqués à Heurtevent bien que les étiquettes portent la mention Mesnil-Bacley. La production Ouin-Seigneuret cesse vers 1910.  

Ouin-S45nv (Mesnil Bacley 5) Ouin-S40nv (Mesnil Bacley 4)

Ouin-Alb-01nv (Tortisambert)

Alban OUIN, fils d'Adolphe-Pierre Ouin et de Marie Hue, est né en 1857. Il est le cousin germain d'Oscar et d'Athos Ouin. Marié en 1878 à Mittois avec Marie Hélène Lesaulnier. Vers 1880, il crée sa fromagerie dans une ancienne verrerie, et fabrique aussi de eaux-de-vie de cidre, plusieurs récompenses à Vimoutiers en 1898. Récompensé aussi cette même année pour ses beurres fin. La tempête de l'hiver 1999 balaya les vestiges de celle-ci. En revanche, la maison de maître, figurant sur l'étiquette ci-contre, existe toujours. Le Domaine de Pierreville est devenu un haras.

Michel Lebec (Article réalisé avec le concours de Monsieur & Madame Michel Ouin).

Date de dernière mise à jour : 06/05/2020