Paris et ses monuments

CATHÉDRALE NOTRE-DAME-DE-PARIS  L’histoire et la littérature sont les meilleurs alliés du tourisme français, bien plus efficaces que de nombreuses et coûteuses campagnes publicitaires. Un monument parisien, la cathédrale Notre-Dame, est le décor d’un drame, d’une histoire bouleversante, racontée par Victor Hugo : Dans le Paris du 15ème siècle, Esméralda, une jeune et séduisante gitane, danse sur la Place de Grève (Place de l’hôtel de Ville) ainsi que sur la place du Parvis Notre-Dame. Claude Frollo, l’archidiacre de la cathédrale, bouleversé par la beauté de la jeune femme, va tenter de l'enlever avec l'aide de son sonneur de cloches, le dénommé Quasimodo, qui incarne toute la laideur du monde, puisqu’il est bossu, sourd, borgne et difforme. Esmeralda est heureusement sauvée par une escouade d'arc hers, commandée par le capitaine de la garde Phoebus de Châteaupers. Quelques jours plus tard, la belle gitane retrouve Phoebus, et lui témoigne l'amour qu'il lui inspire. Phoebus, homme volage, est fiancé à la jeune Fleur-de-Lys, mais il est également séduit par la gitane. Il lui donne rendez-vous dans une maison borgne, mais au moment où il va parvenir à ses fins, Frollo surgit et le poignarde. Accusée de meurtre, Esmeralda ne veut pourtant pas, pour échapper à la mort, se donner à Frollo. Quand on l'amène devant la cathédrale pour subir sa peine, Quasimodo, lui aussi secrètement amoureux de la gitane, va s'emparer d'elle et la traîner à l’intérieur de l'église, où elle bénéficie du droit d'asile. Le bossu veille jalousement sur elle, espérant ainsi la séduire, mais sans succès. Des truands avec lesquels vivait Esméralda tentent de la délivrer. Frollo, toujours follement amoureux, va profiter alors du désordre qui règne sur le parvis de Notre-Dame pour emmener Esmeralda avec lui hors de la cathédrale. Il tente de la convaincre qu’il peut l'aider à s'échapper et ainsi la sauver d’une mort certaine, si elle accepte de l'aimer. Mais Esméralda refuse. Furieux, Frollo la livre à la Justice. Du haut de Notre-Dame, Quasimodo assiste à l'exécution, par pendaison, d'Esméralda. Fou de colère, il précipite le prêtre du haut de la tour, et décide de se donner la mort, le cadavre d'Esméralda dans ses bras…

Après l'incendie de Notre-Dame survenu le 15 avril 2019, les français réalisent que cette cathédrale bâtie il y'a huit siècles, est bien leur maison commune. Le monde entier est sous le choc. Dès le lendemain, les dons pour la reconstruction de cette édifice religieux commencent à affluer de partout. L'émotion est à l'échelle de la planète. Cette cathédrale qui remonte aux origines de notre pays, dans sa double dimension chrétienne et monarchique, incarne la France.

RUE MOUFFETARD Voici une rue fascinante, où les pierres parlent encore aux passants. Une rue préservée des travaux de modernisation qui allaient ébranler Paris au XIXème siècle. Une rue populaire et vivante, une rue où Victor Hugo ira vivre l’ambiance du vieux Paris, avant d’écrire «Les Misérables». La rue tire probablement son nom des mofettes, ces mauvaises odeurs provoquées par les écorcheurs, qui vidaient dans la Bièvre aujourd'hui enfuie, les tripes des animaux abattus pour en tanner le cuir. La "Mouffe" reste un lieu pittoresque et toujours animé, surtout dans sa partie inférieure avec les nombreux commerces de bouche, dont plusieurs crémeries. Au numéro 104 se trouve l'entrée du curieux passage des Postes, et juste en face au numéro 101, celle du passage des Patriarches, ruelles tranquilles où l'on se croirait bien loin de Paris. Les vestiges d'enseignes pittoresques et anciennes existent encore comme "À la Bonne Source" au numéro 122, avec sa façade décorée d'un puits sculpté. La fontaine du Pot-de-Fer au numéro 60 a son histoire liée à celle de la réfection de l'aqueduc d'Arcueil que fit entreprendre Marie de Médicis pour amener l'eau à son palais du Luxembourg, l'excédent d'eau étant dirigé sur les fontaines des environs, dont celle-ci. En 1938, lors de la démolition d'une maison au numéro 53, on découvrit un trésor de 3350 pièces d'or à l'effigie de Louis XV, cachées par Louis Nivelle, écuyer et conseiller du Roi. Enfin, on retrouve la place de la Contrescarpe, et une inscription sculptée, au numéro 1, qui rappelle le cabaret de la Pomme de Pin, jadis célébré par Rabelais.

Place de la Concorde (Paris)           Le Panthéon & sa place (Paris)      Place de la Concorde (Paris)

La Place de la Concorde à Paris : Construite à l'origine en l'honneur du roi Louis XV, elle fut ensuite, pendant la Révolution Française, le théâtre de célébrations populaires macabres. Ce fut précisément au cours de la Terreur (1792-1794) que les troupes républicaines condamnèrent à mort la famille royale. Louis XVI, Marie-Antoinette, Danton, Robespierre et 1100 autres royalistes furent ainsi guillotinés sur cette place de Paris. Au centre de la place de la place, se dresse l'obélisque de Louxor, offert à la France en 1831 par le vice-roi d'Egypte, Muhammad Ali. Le transport de ce monolithe de granite rose, de 230 tonnes et 23 mètres de hauteur, fut une véritable épopée : il fallut deux ans et demi au navire, spécialement créé pour cet événement, pour arriver en France. A son arrivée, en octobre 1936, Louis-Philippe s'est servi de cet obélisque, monument politiquement neutre, pour symboliser sa volonté d'arrêter les querelles entre les royalistes et les républicains. A l'origine, l'obélisque et son jumeau, sculptés il y a plus de 3000 ans, étaient placés de chaque côté de la porte du temple de Thèbes, à Louxor, en Haute Egypte. Les faces de l'obélisque sont recouvertes de trois colonnes de hiéroglyphes, racontant l'histoire de Ramsès II et Ramsès III. L'obélisque a été érigé de telle façon, qu'il sert d'aiguille à cadran solaire, marquant sur la place de la Concorde l'heure internationale. Mais attention, la présence de la famille Seigneuret sur cette place historique de Paris, est là pour nous rappeler aussi que nous allons nous régaler de ses délicieux fromages..

LA FONTAINE MÉDICIS : Cette belle fontaine du jardin du Luxembourg à Paris, commande de la reine Marie de Médicis, à l'ingénieur Florentin Thomas Francine a été construite vers 1630. Appelée aussi grotte du Luxembourg, elle connaitra plusieurs modifications avec l'ajout de trois personnages mythologiques intitulé : Polyphème surprenant Galatée dans les bras d'Acis. La fontaine Médicis est classée à la liste des monuments historiques depuis 1889. Brouzes et Le Bail, deux crémiers parisiens, n'hésiteront pas à associer leur image à celle de ce lieu romantique au coeur de Paris.

LA PLACE DE LA NATION [PARIS] : Cette place parisienne est chargée d’histoire. Autrefois, elle s’appelait la place du Trône. Le 26 août 1660, Louis XIV et l’infante Marie-Thérèse, y firent leur entrée dans Paris, et un trône fut élevé à cette occasion, où le roi reçut les hommages de la Ville. En 1793, la Convention y installa l’une des trois guillotines de Paris et en fit la place du Trône-Renversé. La place prit son nom actuel en 1880, lors de la célébration du 1er 14 juillet, devenu fête nationale. Au centre de la place (voir étiquette), on voit au dessus d’un bassin, le beau groupe de bronze sculpté par Aimé-Jules Dalou (1838-1902) érigé ici en 1899, et appelé « le Triomphe de la République », qui était destiné à l’origine, à la place de la République. Le monument est inauguré le 19 novembre 1899, par Emile Loubet,  Président de la république, donnant ainsi à la place une dimension nationale.

LA BASTILLE : UN QUARTIER RÉVOLUTIONNAIRE !

La Bastille que nous connaissons aujourd'hui, avec ses bistrots, troquets, restaurants, cinéma, théâtres, et ce brassage incroyable de populations de tous âges et origines, n'a rien à voir avec ce même quartier au 18ème siècle et sa prison. De l'ombre sanglante de la Bastille aux procès retentissants dont l'Arsenal fut le théâtre, voyageons à travers l'histoire de ce quartier populaire..

Construction de la Bastille : Lhôtel Saint-Paul, où vit Charles V, n'est pas fortifié. Pour se ménager un refuge, le roi décide d'élever, tout à côté, le chastel Saint-Antoine, que les Parisiens appelleront la Bastille. Le prévôt Hugues Aubriot en pose la première pierre en 1370, et assure économiquement sa construction en ramassant tous les hommes qui traînent dans la ville, et qui sont conduits sur le chantier. La Bastille est terminée en 1382. Pour la petite histoire, saachez que le trop énergique prévôt deviendra le premier détenu de la prison qu'il fit lui-même construire.

Le régime de la prison : Les détenus de la Bastille ont généralement été l'objet d'une "lettre de cachet" c'est-à-dire une lettre servant à la transmission  d'un ordre particulier du roi, permettant l'incarcération sans jugement, l'exil ou encore l'internement de personnes jugées indésirables par le pouvoir. Parmi ces indésirables on peut citer l'énigmatique masque de fer qui va attirer toutes les curiosités, chacun essayant de deviner son identité, le turbulent seigneur Bassompierre, le trop franc Voltaire, le jeune débauché Mirabeau, , le chevalier d'industrie Latude qui passe vingt-huit ans à la Bastille et s'évade trois fois. En 1784, les lettres de l'arbitraire royal sont abolies. La Bastille se vide. Le gouverneur, le marquis de Launay, n'a plus sous ses ordres que 32 Suisses et 82 invalides.

La prise de la Bastille et sa démolition : Le 12 juillet 1789, jaillit l'étincelle : le populaire ministre Jacques Necker est renvoyé par le roi. La Bourse est aussitôt fermée, tandis que le peuple s'agite et prend peur. À l’époque, le paysage socio-économique français est découpé en en trois ordres : la noblesse, le clergé et le tiers état. La France traverse alors une crise financière considérable et seul le tiers état, pourtant la classe la moins aisée, renfloue la dette française par l’impôt.(ce mal français). À la recherche d'armes, la foule dévalise, le 14 au matin, l'hôtel des Invalides, puis marche vers la Bastille pour y trouver armes et munitions. Arrivant par la rue Saint-Antoine, les assaillants passent le premier rempart et un pont-levis. Cependant, les décharges des Suisses les arrêtent au pied des murailles. En fin d'après-midi, l'arrivée des gardes-françaises, qui ont déserté leurs casernes, trouble le gouvernement de Launay, qui accepte de capituler. Il est massacré avec sa petite garnison. Les sept prisonniers, dont deux fous, sont portés en triomphe.

Aussitôt, l'entrepreneur Palloy embauche 800 ouvriers et commence la démolition de la Bastille. L'année suivante, on danse à Paris, sur l'emplacement de l'ancienne prison. Actuellement des lignes de pavés tracent le contour de l'ancienne forteresse. Une fontaine monumentale en forme d'éléphant faillit lui succéder sur la place. Sa maquette y resta jusqu'en 1847; écroulée, elle servait de nid à des milliers de rats au milieu desquels Victor Hugo situe le logis de Gavroche. L'ouverture de la rue de Lyon en 1847, du boulevard Henri IV en 1866, la construction de la gare de la Bastille en 1859, désaffectée en 1970 pour être transformée en hall d'exposition, ont largement modifié l'aspect de la place. De nos jours, la colonne de Juillet se dresse au Centre de la place, surmontée par le Génie de la Liberté et ses 52 mètres de hauteur, qui peut quand il veut saluer son nouveau voisin de l'Opéra Bastille.

LE MÉTRO PARISIEN :

C’est au milieu du 19^ème siècle que l’idée de la création du métro parisien voit le jour. Des projets farfelus comme un projet de métro à air comprimé ou aquatique sont discutés. Le projet de métro aérien est contesté par peur de dégradation de vestiges et de perspectives de la ville, le métro souterrain suscite quant à lui des craintes liées à la santé des voyageurs ainsi qu’à leur sécurité. N’oublions pas que nous sommes au milieu du 19^ème siècle. Finalement, un projet de réseau souterrain à traction électrique est adopté.

Pour revenir à notre étiquette, représentant une vue de la station Bastille, il faut savoir que c’est Hector Guimard qui réalisera les bouches de nombreuses stations de métro parisienne. Représentant de l’Art Nouveau il traite chaque entrée en fonction de son environnement propre. Sa plus belle réalisation est sans aucun doute la station de métro Bastille, dont il ne reste plus grand-chose de nos jours. (Voir image)

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