À dos d'ânes
LE DÉVELOPPEMENT DES TRANSPORTS EST À L’ORIGINE DE L’ESSOR DE L’INDUSTRIE LAITIÈRE ET FROMAGÈRE EN FRANCE. MAIS AVANT LE BATEAU, L'AVION OU LE TRAIN, UN TRANSPORTEUR À TRÈS BAS COÛTS A FAIT SON TRAVAIL... IL S'AGIT DE L'ÂNE BIEN SÛR, À QUI NOUS RENDONS HOMMAGE !
Grâce principalement aux liaisons ferroviaires qui se développent en France au milieu du XIXème siècle, la société rurale, du moins, ses membres les plus audacieux et les plus entreprenants, vont saisir leur chance pour passer du stade artisanal au stade industriel. Les exemples ne manquent pas, que ce soit en Normandie (Livarot) ou dans d’autres régions (Maison du Val)… Nombreuses sont les cartes postales montrant une voie ferrée passant à quelques mètres seulement des bâtiments d’une fromagerie. Les marchés au beurre et aux fromages de certaines villes normandes comme Livarot, Vimoutiers ou Saint-Pierre-Sur-Dives, malgré leur importance à une certaine époque, ne pouvaient constituer un débouché sérieux et permanent pour absorber tous les produits dérivés du lait. L’arrivée du train va ouvrir des perspectives intéressantes et mettre la capitale à six heures seulement, certains disent huit heures, avec les pannes fréquentes et les changements de locomotrice et de wagons, au lieu de trois jours auparavant pour les diligences. En 1858, Napoléon III inaugure la ligne de chemin de fer Caen-Cherbourg. En juillet 1870, la ligne Argentan-Granville par Flers et Vire est achevée. Grâce au train, le camembert va s’imposer aux Halles de Paris et trouver sa place dans le cœur des Parisiens et sur leur table. Parallèlement, le réseau routier s’améliore, et le port d’Isigny-sur-Mer voit son activité croître avec l’exportation des beurres normands… Mais, au tout début, c'est le pauvre âne, pas toujours docile, qui se chargeait du transport du lait...
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Date de dernière mise à jour : 26/03/2023