Personnages de Fiction II
PIERROTS : Oui, notre Pierrot Gourmand, est aussi connu et célèbre, que Dumont D’Urville, Elizabeth Taylor ou autres personnages ou personnalités qu’il côtoie sur ces pages du Camembert-Museum. La marque "Le Pierrot Gourmand" fut fondée en 1892 par Georges Evrard, un confiseur parisien. C’est lui qui va lancer en 1924, la première sucette,composée de sucre d’orge parfumé et coloré, sous forme de fer de lance, planté sur un batonnet de bois, permettant ainsi de savourer la confiserie sans se salir les doigts. On se souvient tous des présentoirs à sucettes Pierrot Gourmand,que l’on trouvait dans les petites épiceries et les boulangeries de nos villes et de nos villages. Un personnage fictif ou réel, à condition qu'il soit célèbre et reconnaissable, peut rendre son produit célèbre. Vue la notoriété et l’ancienneté de la marque, il était normal qu’un fromager s’empare du nom pour vendre aussi ses camemberts, surtout si ses fromages pouvaient se vendre comme des sucettes...
Le Pierrot naïf, rêveur et amoureux que nous connaissons aujourd'hui ne fera son apparition qu’au XIXème siècle, dans la Commedia dell’arte, il se nomme tout d’abord Pedrolino. Il apparaît comme un valet naïf mais honnête. Il est amoureux de Columbine. C’est un personnage fort riche et drôle, bien éloigné du Pierrot lunaire que l’on connaît. C’est aussi un poltron. Son plus gros défaut est probablement la distraction, à l’origine de la plupart des quiproquos de la Commedia dell’arte. Joueur, il aime faire des farces, et se déguise volontiers, notamment en femme. Il peut également pleurer, mais il fait aussi preuve d’une gloutonnerie apparemment sans fin. Plus il pleure, plus il mange..... du fromage.
Colombine ou Colombina : Elle est l'un des personnages de la Commedia dell'Arte, elle est la charmante et malicieuse servante de ce théâtre d'improvisation. Personnage comique qui n'est pas vraiment un exemple de vertu à l'instar d'Arlequin son éternel soupirant, Colombine attire les sympathies par une coquetterie bien propre à la gent féminine. Elle n'est pas connue uniquement sous ce nom, mais également sous celui d'Arlecchina, Corallina, Ricciolina, Camilla et Lisetta, devenant ensuite la très élégante "Marionnette" dans la "Veuve rusée" de Carlo Goldoni. Son habit est simple, semblable à celui d'Arlequin, avec de nombreuses pièces colorées. Elle est coiffée d'un bonnet blanc, de la même couleur que son tablier. Parfois son costume ressemble à celui des servantes du XVIIIe siècle cependant, il est rarement accompagné d'un masque. Colombine parle en dialecte toscan , mais comme son amoureux, elle ne dédaigne pas les autres patois. (Ref : tecfa.unige.ch)
Bien qu'en apparence assez proche, la lune est très loin de nous. Et même si quelques astronautes américains ont réussi à aller y faire un petit tour, elle est restée quelque chose d'inaccessible pour la plupart d'entre nous. C'est à cause de cette "proximité lointaine" qu'elle est devenue le symbole de l'impossible dans de nombreuses locutions depuis le XVIe siècle. Ainsi, Rabelais disait "prendre la lune avec les dents" pour "tenter l'impossible" et le "prometteur de lune", celui qui promet l'impossible, existe depuis 1537. Selon la manière dont on l'emploie, décrocher la lune peut vouloir dire "avoir une réussite inattendue qui semblait impossible". Il est sûr que réussir à décrocher cette chose suspendue dans un ciel nocturne, serait un bel exploit. Quant à promettre la lune, ce n'est qu'une mauvaise habitude prise par nos hommes politiques lors des campagnes électorales. Demander la lune c'est nourrir l'espoir d'obtenir une chose que l'on pense inaccessible ou bien avoir de trop grandes exigences. Ces deux dernières locutions datent du milieu du XIXe siècle. (Lire aussi expressio.fr)
Date de dernière mise à jour : 18/07/2024